... de l'Idéal d'émois
... de l'Idéal d'émois
Le poète Ghérasim Luca lit « Passionnément »
* * *
Ghérasim Luca par lui-même
Lichtenstein 1968.
Introduction à un récital :
"Il m'est difficile de m'exprimer en langage visuel.
Il pourrait y avoir dans l'idée même de création-créaction-quelque chose, quelque chose qui échappe à la
description passive telle quelle, telle qu'elle découle nécessairement d'un langage conceptuel. Dans ce langage, qui sert à désigner des objets, le mot n'a qu'un sens, ou deux, et il garde la
sonorité prisonnière. Qu'on brise la forme où il s'est englué et de nouvelles relations apparaissent : la sonorité s'exalte, des secrets endormis surgissent, celui qui écoute est introduit
dans un monde de vibrations qui suppose une participation physique, simultanée, à l'adhésion mentale. Libérer le souffle et chaque mot devient un signal. Je me rattache vraisemblablement à une
tradition poétique, tradition vague et de toute façon illégitime. Mais le terme même de poésie me semble faussé. Je préfère peut-être : "ontophonie". Celui qui ouvre le mot ouvre la matière
et le mot n'est qu'un support matériel d'une quête qui a la transmutation du réel pour fin. Plus que de me situer par rapport à une tradition ou à une révolution, je m'applique à dévoiler une
résonnance d'être, inadmissible. La poésie est un "silensophone", le poème, un lieu d'opération, le mot y est soumis à une série de mutations sonores, chacune de ses facettes libère la
multiplicité des sens dont elles sont chargées. Je parcours aujourd'hui une étendue où le vacarme et le silence s'entrechoquent – centre choc –, où le poème prend la forme de l'onde qui l'a
mis en marche. Mieux, le poème s'éclipse devant ses conséquences.
En d'autres termes : je m'oralise."
Il est toujours avantageux de porter un titre nobiliaire. Être «de quelque chose» ça pose un homme, comme être «de garenne» ça pose un lapin.
(Alphonse Allais)
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Hubris
Lu brique
Les murs
Lémurien
A faire les gros yeux
Malaise dans la représentation
Leçon de chose
Si j’ose si problématique
Névrose Psychose Arthrose un clou par- si
Un cloud par là
Lalala toute cette misère qui dégouline
Pour s’échapper de la chape le bras en écharpe
Le cri de la carpe
Rire de soie soyeuse araignée l’idéal du moi le mois idéal le mois de mais …
Oui mais…
Idéale vision du Soi invincible inatteignable Chevalier Bailleur
Jeux des nonces jeux des ronces la rose sans l’épine ?
La pine sans le pain ?
Le yin sans le yang ?
Le nom de la rose humour humeur humus
--
le nouveau rose erre
le chat pelé
le poteau rose
le dû alité ? par de multiples oraisons –
otage ô désespoir au Tage qui passe
tous ces romans fleuves qui pleurent sur sons déserts
cérumen
in time
o’clock au je nous noueux noués
Didon dîna dit-on d’un dodu dindon du Don
arrêt sur mirage
mi-rage mi-raison
mamie de pain l’oraison de la colère
de naître pas grand ch’ose
........... quand finissent les questions arrive la gratitude du simple.
ps. Cher Chevalier Alumette, je t'ai un peu bâclé le cimier
because fanfreluche, baudruche et fifrelin*
* De l’allemand Pfifferling, « chanterelle,
girolle », dérivé de Pfeffer, « poivre » (en
patois suisse-allemand Pfefferling désigne le lactaire poivré). L’expression ne pas valoir un fifrelin
(« ne rien valoir ») se trouve également en allemand : das ist keinen Pfifferling wert (« ça ne vaut pas un fifrelin »).
Chose de peu de valeur, en particulier menue monnaie. → voir liard, sou, tripette dans l’expression ça ne vaut pas tripette ou clou dans l’expression ça ne vaut pas un clou.
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A tous ces gens qui font du lien
il y a longtemps pour moi, ce fut la voix de
Mariane OSWALD à la radio
"Les Contes du Jeudi "
* * *
"Puis ce fut, à 17 ans, la découverte des premières chansons de Jacques Prévert et Joseph Kosma, violentes et terribles, chantées par Marianne Oswald que j'allais entendre à l'Européen où elle fut sifflée par la majorité d'un public abêti."
Edgard Morin dans un article "Démocratiser la poésie"
Sang peur et sang reproche
Sans beurre et sans brioche
Heaume sweet heaume langagier
Idéal costumier coutumier de la couture
En habit d’Arlequin emperruqué perroquet pérorant empaillé
Faire de la broderie au point d’écume, d’écumer, de traquer, de troquer
Détraquer
Appel du grand rivage du double virage
Larguer les voiles omettre les voiles
Se voiler s’occulter s’occuper à se farcir des attrapes-mouches
Des tapettes à sourire.
A se forcir, se fourbir dans le dedans des mots qui s’épuisent à survivre
« Didon dîna dit-on du dos d’un dodu dindon du Don »
tongue-twister
tongue sister
s’enjouer d’atouts et de rien, un peu belote, un peu belette
Papille de la notion, gelé sur le bout de la langue qui dort sous la gangue
Rien dans les mains rien dans l’Épochè
Riens qui rient qui se rient
Dans les plis du rideau du radeau médusé des demains qui s’agrippent
Mésusage de Mélusine fumées qui s’échappent par des chemins, cheminées fastasmagoriques
Abusif obusif c’est d’la bombe c’est d’la tombe
Toi, rien ne tâta, rien ne tatin: 7 à 1:37
et Elise Caron, moi ces gens là me font du lien.
***
toi rien ne tatin, rien ne tatin
***
… vraiment
ce tarin cire anneau rien ne t’atteint dans la perte de ton latin.
« Pourquoi donc prendre un air dénigrant ? » Sérano jouant Cyrano
vingt ans après toujours qu’on plisse
compliments
à « Chaque Rebotier »
comptine enfantine frère Jacques Prévert sonne ses mâtines
les quatre moustiquaires tendues en haut du mât qui résistent aux piqûres et aux coups de bâton
de bâts en eaux ................................................................................................................
motilité des mots prêts à se mouvoir en sortant de l’école,
Jacques prêt vers et garde-barrière
Prêt à se mouvoir à se ruer vers l’hors du couloir de la mort
Boudoir bout du tunnel circonstanciel, conscrits et circonscrit de l’histoire :
Anamnèse
Dans le carré blanc d’un mouchoir volens nolens allez paf...
un volapük.............passe
grillée
je suis huée huette
comme la cacaouète
lucide et ludique sont dans un bateau.
et ouais.
pouvoir et contre-pouvoir / roland barthes / leçon
http://egophelia.free.fr/pouvoir/barthes.htm
"Le langage est une législation, la langue en est le code. Nous ne voyons pas le pouvoir qui est dans la langue, parce que nous oublions que toute langue est un classement, et que tout classement est oppressif : ordo veut dire à la fois répartition et commination. Jakobson l'a montré, un idiome se définit moins par ce qu'il permet de dire, que par ce qu'il oblige à dire. Dans notre langue française (ce sont là des exemples grossiers), je suis astreint à me poser d'abord en sujet, avant d'énoncer l'action qui ne sera plus dès lors que mon attribut : ce que je fais n'est que la conséquence et la consécution de ce que je suis ; de la même manière, je suis obligé de toujours choisir entre le masculin et le féminin, le neutre ou le complexe me sont interdits ; de même encore, je suis obligé de marquer mon rapport à l'autre en recourant soit au tu, soit au vous : le suspend affectif ou social m'est refusé. Ainsi, par sa structure même, la langue implique une relation fatale d'aliénation. Parler, et à plus forte raison discourir, ce n'est pas communiquer, comme on le répète trop souvent, c'est assujettir : toute la langue est une rection généralisée.
(...)
La langue, comme performance de tout langage, n'est ni réactionnaire, ni progressiste ; elle est tout simplement : fasciste ; car le fascisme, ce n'est pas d'empêcher de dire, c'est d'obliger à dire.
Dès qu'elle est proférée, fût-ce dans l'intimité la plus profonde du sujet, la langue entre au service d'un pouvoir. En elle, immanquablement, deux rubriques se dessinent : l'autorité de l'assertion, la grégarité de la répétition. D'une part la langue est immédiatement assertive : la négation, le doute, la possibilité, la suspension de jugement requièrent des opérateurs particuliers qui sont eux-mêmes repris dans un jeu de masques langagiers ; ce que les linguistes appellent la modalité n'est jamais que le supplément de la langue, ou ce par quoi, telle une supplique, j'essaye de fléchir son pouvoir implacable de constatation. D'autre part, les signes dont la langue est faite, les signes n'existent que pour autant qu'ils sont reconnus, c'est à dire pour autant qu'ils se répètent ; le signe est suiviste, grégaire ; en chaque signe dort ce monstre : un stéréotype : je ne puis jamais parler qu'en ramassant ce qui traîne dans la langue.
Dès lors que j'énonce, ces deux rubriques se rejoignent en moi, je suis à la fois maître et esclave : je ne me contente pas de répéter ce qui a été dit, de me loger confortablement dans la servitude des signes : je dis, j'affirme, j'assène ce que je répète.
Dans la langue, donc, servilité et pouvoir se confondent inéluctablement. Si l'on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne, il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage. Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c'est un huis clos. On ne peut en sortir qu'au prix de l'impossible : par la singularité mystique, telle que la décrit Kierkegaard, lorsqu'il définit le sacrifice d'Abraham, comme un acte inouï, vide de toute parole, même intérieure, dressé contre la généralité, la grégarité, la moralité du langage ; ou encore par l'amen nietzschéen, ce qui est comme une secousse jubilatoire donnée à la servilité de la langue, à ce que Deleuze appelle son manteau réactif.
Mais à nous, qui ne sommes ni des chevaliers de la foi ni des surhommes, il ne reste, si je puis dire, qu'à tricher avec la langue, qu'à tricher la langue.
Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d'entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d'une révolution permanente du langage, je l'appelle pour ma part : littérature."
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roland barthes : leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France, prononcée le 7 janvier 1977
http://egophelia.free.fr/pouvoir/barthes.htm
personne ne sait vraiment
Or sang
Or vert
Or bleus les coups pleuvent
Orties - Tea party
ci-gît ... sous la Chimère
Dans un trou - noir ordinaire
Heureusement... il y a prairies
« Je ne suis pas une grande dame de la chanson, je ne suis pas une tulipe noire, je ne suis pas poète, je ne suis pas un oiseau de proie, je ne suis pas désespérée du matin au soir, je ne suis pas une mante religieuse, je ne suis pas dans les tentures noires, je ne suis pas une intellectuelle, je ne suis pas une héroïne, je suis une femme qui chante !»
« La chanson est dans le quotidien de chacun ; c'est sa fonction, sa force.
Sociale, satirique, révolutionnaire, anarchiste, gaie, nostalgique...
Elle ramène chacun de nous à son histoire. »
Barbara
* La Porteuse d'eau est une statue en bronze de Julien Dillens érigée au centre de la place de la Barrière à Saint-Gilles le 10 avril 1900.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Porteuse_d%27eau
Julien Dillens s'inspira d'une jeune fille réelle qui puisait l'eau du Bocq, à proximité de la place, pour abreuver les chevaux qui tiraient l'omnibus qui avait son terminus sur la place
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La porteuse d'eau - Francisco de Goya
Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
De fœtus qu’on fait cuire au milieu des sabbats,
De vieilles au miroir et d’enfants toutes nues,
Pour tenter les démons ajustant bien leur bas.
Charles Baudelaire - Les Phares
Sur la peinture de Francisco Goya
***
“A l’heure où les différences de parcours, d’origines, de pratiques sociales, religieuses, culturelles, si elles ne sont pas niables, sont tristement interrogées en termes d’« identité nationale », des questions demeurent : comment apprendre à écouter l’autre, Mozart, l’ennemi ou l’ami ?
Dans quelle mesure, à quelle(s) condition(s) et comment, concrètement, ce patrimoine le plus souvent clivant socio-culturellement, peut-il devenir un patrimoine commun ? »
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Dewplayer (lecteur MP3) des explications très claires ici
Il se pourrait que l'adresse où sont hébergés les MP3 comporte des caractères spéciaux, le lecteur ne fonctionnera pas, (c'était le cas http://www.fileden.com/files/2012/4/4/3287530/My%20Documents/03%20Bococh%C3%A9.mp3)
la passer par Tiny Url a permis d'éliminer le problème.
Stop !
"Anamnèse"
Qu'il y a t-il dans une noix
Quête ? en quête ? contre-enquête ?
Questions en pas science...
mais un beau matin......
l'épreuve sans les preuves devient chemin.
Question de patience.
Cultiver son lopin, son lapin,
l'attraper par les oreilles, les bonds
les sons, les couleurs, attraper la balle au bond,
la balle et le son à Foison, à Foi Son...
c'est ce que fait madame la Baluche avec son silène,
le compagnon blanc
Premières mesures de la préface de Michel Foucault :
Les Mots et les Choses.
Une archéologie des sciences humaines (1966)
« Ce livre a son lieu de naissance dans un texte de Borges.
Dans le rire qui secoue à sa lecture toutes les familiarité de la pensée –
de la nôtre : de celle qui a notre âge et notre géographie –
ébranlant toutes les surfaces ordonnées et tous les plans
qui assagissent pour nous le foisonnement des êtres,
faisant vaciller et inquiétant pour longtemps notre pratique millénaire
du Même et de l’Autre.
Ce texte cite « une certaine encyclopédie chinoise »
où il est écrit que les animaux se divisent en
a) appartenant à l’Empereur,
b) embaumés,
c) apprivoisés,
d) cochons de lait,
e) sirènes),
f) fabuleux,
g) chiens en liberté,
h) inclus dans la présente classification,
i) qui s’agitent comme des fous,
j) innombrables,
k) dessinés avec un pinceau très fin en poil de chameau,
l) et caetera,
m) qui viennent de casser la cruche,
n) qui ressemblent à des mouches.
Dans l’émerveillement de cette taxinomie……….